La recherche et les soins en santé respiratoire évoluent à un rythme soutenu. L’essor de la pathologie moléculaire (étude des anomalies au niveau des molécules, comme l’ADN, dans les cellules) et de la médecine de précision (approche qui adapte les traitements à chaque patient selon ses caractéristiques biologiques) transforme profondément les pratiques médicales. Pour suivre cette dynamique, les professionnels de santé doivent se former en continu, afin d’intégrer les dernières innovations diagnostiques et thérapeutiques dans leur pratique quotidienne.
En parallèle, il devient crucial d’harmoniser et de standardiser les pratiques médicales au niveau européen et international. Cela est particulièrement important dans des domaines tels que le diagnostic moléculaire, la gestion des biobanques (centres de conservation d’échantillons biologiques), ou encore la validation des outils d’intelligence artificielle. Cette harmonisation garantit la qualité des soins, facilite les échanges de données scientifiques et permet une meilleure comparabilité des résultats entre pays.
Par ailleurs, la médecine personnalisée et les enjeux en santé respiratoire soulèvent des questions environnementales, sociétales et éthiques de plus en plus complexes. Pollution de l’air, inégalités d’accès aux soins, collecte et traitement des données personnelles : autant de sujets qui nécessitent une compréhension partagée entre les professionnels de santé, les décideurs publics et le grand public. Les patients, mieux informés, peuvent ainsi devenir acteurs de leur santé.
Face à ces enjeux, l’IHU RespirERA prend une position forte : diffuser les savoirs, faire évoluer les compétences, et encourager une culture scientifique commune auprès des professionnels de santé, des patients et de la société civile.
Ce projet ambitieux a pour vocation de transmettre les savoirs, d’harmoniser les pratiques médicales et de structurer un écosystème de formation autour de la santé respiratoire. À travers des formations de haut niveau, il vise à renforcer les compétences des professionnels tout en sensibilisant le grand public aux enjeux contemporains de la médecine personnalisée.
L’un des piliers du projet est la création d’un Master Européen en Pathologie Moléculaire accrédité. Ce diplôme, reconnu à l’échelle européenne, permettra de garantir un haut niveau de formation, de favoriser la mobilité des jeunes professionnels de santé et de renforcer les liens entre établissements académiques.
Les formations proposées couvrent un large éventail de thématiques :
Ce projet a également pour ambition de former de futurs experts capables de répondre aux défis actuels en santé environnementale, de contribuer à des politiques de santé publique et de participer à la construction de réseaux d’excellence à l’échelle européenne.
La démarche pédagogique repose sur des approches innovantes, collaboratives et inclusives. Le Master Européen en Pathologie Moléculaire est développé en partenariat étroit avec des sociétés savantes européennes telles que l’ESP (Société Européenne de Pathologie), l’UEMS (Union Européenne des Médecins Spécialistes), mais aussi des universités de renom, dans une dynamique d’ouverture internationale.
Pour enrichir l’offre, des Masterclass spécialisées sont organisées sur des sujets pointus comme la biopsie liquide (analyse de l’ADN tumoral dans le sang), les biomarqueurs émergents, ou la gestion des biobanques. Ces sessions sont complétées par des Diplômes Universitaires (DU) et des modules intégrés dans des Masters en santé publique ou biologie médicale. Les thématiques abordées incluent :
Les méthodes pédagogiques sont conçues pour favoriser un apprentissage actif, concret et immersif : simulations réalistes, plateformes numériques interactives, ateliers participatifs, jeux pédagogiques, réalité virtuelle, jeux de rôle, débats éthiques, et formations à la communication en situation de crise ou autour des risques sanitaires.
Des bourses d’étude (fellowships) sont proposées pour accueillir et former des étudiants internationaux dans un esprit d’ouverture et d’échange interculturel. Le projet repose sur un consortium solide réunissant universités (UniCA, Graz, Groningen, Munich, Berlin, Trieste, Louvain, Nijmegen), sociétés savantes (ESP, UEMS, ESLB), industriels du secteur biomédical et experts patients.
Grâce à ces formations innovantes, les professionnels de santé bénéficieront d’une montée en compétence notable, avec une meilleure maîtrise des technologies de pointe et une vision harmonisée des bonnes pratiques. Ces apports renforceront la qualité des diagnostics et la pertinence des traitements, au bénéfice direct des patients.
Le projet contribue également à renforcer l’autonomie des professionnels dans leur prise de décision, à favoriser une approche interdisciplinaire de la santé, et à améliorer la compréhension des enjeux environnementaux et sociétaux liés à la santé respiratoire. Les citoyens mieux informés sont ainsi encouragés à adopter des comportements favorables à leur santé et à celle de leur environnement.
Par ailleurs, le développement de compétences en gestion de projet, en innovation et en entrepreneuriat permettra de dynamiser la filière santé et de favoriser l’émergence de nouvelles solutions diagnostiques, technologiques ou organisationnelles.
En fédérant un réseau de partenaires européens, en stimulant la mobilité des jeunes talents et en positionnant l’IHU RespirERA comme acteur central de la formation et de l’innovation, ce projet contribuera à faire rayonner l’excellence française dans le domaine de la santé respiratoire.
L’IHU RespirERA affirme ainsi son rôle de centre de référence dans la formation, la recherche et la diffusion des savoirs au service d’une santé publique plus juste, plus efficace et plus durable.
